Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/120

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Madame Charlot.

À moins qu’il ne vous semble préférable de plaider qu’un autre les a pour vous !

Pommeau, très troublé

Un autre !… Elle aussi !… Insolente !

Madame Charlot.

Oh ! je n’y tiens pas ! mais en tous cas, ce que je peux vous assurer, mon cher monsieur, c’est que madame a des dettes, si elle n’a pas autre chose, beaucoup de dettes, car je maintiens mon chiffre de trente mille, et je m’y connais, vous savez.

Pommeau.

Au fait, pourquoi pas ? Pourquoi n’aurait-elle pas trouvé ailleurs le crédit qu’elle a trouvé chez vous ?

Madame Charlot.

Oui, je vous le demande.

Pommeau.

L’explication est toute simple : elle a des dettes ; elle est criblée de dettes, la pauvre enfant !… il n’y a que demi-mal ! Vous serez payée, madame, intégralement payée. Je vais vous donner un bon de la somme sur mon patron.

Il s’assied devant la table et semble chercher quelque chose.
Madame Charlot.

Ah ! votre écritoire… (Elle va la prendre sur la cheminée et la lui apporte pendant qu’il écrit. — À part.) Il a l’air enchanté !… Quel drôle de corps !