Aller au contenu

Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus qu’à liquider notre situation. Donne-moi la liste de tes créanciers.

Il s’assied et prend une plume.
Séraphine.

Mes créanciers ?… Je n’en ai pas d’autres.

Pommeau.

Je ne te tends pas de piège, mon enfant… ce qui vient de se passer ici ne doit pas se renouveler, tu le conçois… quel que soit le chiffre de tes dettes, ne crains pas de l’avouer, je suis préparé à tout.

Séraphine.

Mais je vous jure…

Pommeau.

Ne jure pas… Fussions-nous ruinés, tu n’entendras pas une plainte de moi… Je ne t’en veux pas… Je te le répète, je me mettrai au travail avec joie pour tâcher que tu ne souffres pas trop de tes folies.

Séraphine.

Si j’avais des dettes, je vous le dirais, je vous assure, mais je n’en ai pas.

Pommeau, très ému.

Tu n’en as pas ?…

Séraphine.

Je ne devais absolument que ces dix mille francs-là !

Pommeau.

Séraphine ! au nom du ciel ! sois sincère ! Tu ne sais pas de quelle conséquence pourrait être un mensonge !