Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
dans ses bras.) Ma pauvre enfant ! cette souffrance n’était pas encore faite pour toi ! Est-ce que je le connais ? Comment s’appelle-t-il ?
Clémence, très bas.
Sergine.
La Marquise.
Sergine ? Albert de Sergine ? le journaliste ?
Clémence.
Est-ce qu’il y en a un autre ?
La Marquise.
Et tu t’es crue aimée ? Sur quel indice ? quelle parole ? quel regard ? Ah ! je suis folle de te demander cela. Est-ce qu’on sait à quoi l’on se sent aimée ? à tout et à rien ! Le cœur ne s’y trompe pas.
Clémence.
Tu vois bien que si.
La Marquise.
Ton frère t’a-t-il dit qu’il en aime une autre ou seulement qu’il n’est pas libre ?
Clémence.
Est-ce que ce n’est pas la même chose ?
La Marquise.
Oui, c’est vrai… cela revient au même pour toi. (Elle se lève, et après un silence.) J’ai des lettres à écrire, des lettres pressées.
Clémence.
Tu me renvoies ?