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Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/313

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postés en Transylvanie. Les dragons valaques ont été incorporés dans l’infanterie, ou dans les hussards sicules, qui forment le seul corps de cavalerie qu’on ait conservé.

Ces cinq régiments, distribués sur la frontière de la Transylvanie, depuis la Porte de fer jusqu’à la Bucovine, occupent quatre cent trente-six bourgs ou villages. Tout le territoire qu’ils habitent a été détaché des comitats pour être placé sous l’autorité militaire. Les officiers sont en même temps chefs militaires, administrateurs, et juges. Ils reçoivent un traitement en argent, mais ne possèdent pas la moindre partie du sol affecté au régiment. J’ai parlé ailleurs de l’école fondée à Kezdi Vásárhely pour les Sicules. Une école existe encore à Nászod, près de Radna, où sont élevés cinquante fils de soldats valaques. Ils peuvent en sortir avec l’espoir de monter en grade, puisqu’on leur apprend l’allemand. S’ils savent cette langue, ils ont rempli la plus importante des conditions.

Le gouvernement fournit les armes ; mais les hussards doivent se procurer leurs chevaux. Lorsqu’ils entrent en ligne et font campagne, les régiments-frontières ont la solde des corps autrichiens. En temps de paix, le produit de leur travail doit suffire aux soldats. Ils ont de plus quelques kreuzers par jour quand ils sont « de cordon », c’est-à-dire de garde sur la dernière limite du territoire. Le colon des régiments-frontières possède en toute propriété ses bestiaux ; mais il n’a que l’usufruit