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Page:Augustin - Œuvres complètes, éd. Raulx, tome I.djvu/349

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ceux qui sont punis. J’ai parlé ainsi dans le sens de ce qui est écrit : « Ce n’est pas Dieu qui a fait la mort[1] », tandis qu’il est dit ailleurs : « La mort et la vie sont du Seigneur Dieu[2]. » Donc la peine du mal, laquelle vient de Dieu, est, à la vérité, un mal pour les méchants ; mais elle est parmi les bonnes œuvres de Dieu, puisqu’il est juste que les méchants soient punis, et que tout ce qui est juste est bon. La vingt-deuxième question traite de ceci : Dieu ne subit pas la nécessité. La vingt-troisième s’occupe du Père et du Fils. J’y ai dit que le Père a engendré la sagesse par laquelle il est appelé Sage : mais j’ai mieux approfondi cette question dans le livre de la Trinité qui est postérieur. La vingt-quatrième est : Le péché et l’acte vertueux sont-ils dans le libre arbitre de la volonté ? Cela est vrai de tout point ; mais, pour être libre de faire le bien, il est affranchi par la grâce de Dieu. La vingt-cinquième traite de la Croix du Christ. La vingt-sixième : De la différence des péchés. La vingt-septième : De la Providence. La vingt-huitième : Pourquoi Dieu a voulu faire le monde. La vingt-neuvième : S’il y a quelque chose dans l’univers au-dessus ou au-dessous.

La trentième : Si toutes choses ont été créées pour l’utilité de l’homme. La trente et unième ne m’appartient pas ; elle est de Cicéron[3] ; mais comme c’est par moi qu’elle a été connue de nos frères, ils l’ont transcrite dans mes ouvrages en les réunissant, parce qu’ils désiraient savoir comment les vertus de l’âme ont été divisées et définies par lui. La trente-deuxième : Si une personne comprend mieux qu’une autre un sujet quelconque et si, par conséquent, la même chose peut être comprise jusqu’à l’infini. La trente-troisième : De la crainte. La trente-quatrième : S’il ne faut pas aimer autre chose que d’être sans crainte. La trente-cinquième : Que faut-il aimer ? J’ai dit à cette occasion : « Il faut aimer ce qu’on possède en le connaissant ; » je désapprouve cette parole. Ils n’étaient pas sans posséder Dieu, en effet, ceux à qui il a été dit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous[4] ? » et cependant ils ne le connaissaient pas, ou ne le connaissaient pas tel qu’il doit être connu. De même quand j’ai dit : « Personne ne connaît donc la vie bienheureuse et est malheureux, » j’ai voulu dire « ne la connaît comme elle doit être connue. » Qui donc en effet l’ignore entièrement, de ceux du moins qui ont l’usage de la raison, puisqu’ils savent qu’ils veulent être bienheureux ? La trente-sixième : Comment nourrir la charité ? J’ai dit en cet endroit : « Dieu donc et la cœur qui l’aime est proprement appelé charité épurée et consommée, quand on n’aime rien autre chose. » Si cela est vrai, comment l’Apôtre a-t-il dit : « Personne ne hait sa propre chair[5] ? » Et il part de là pour exhorter les maris à aimer leurs femmes. Aussi j’ai dit : « Est proprement appelé dilection », parce que si l’on aime la chair, ce n’est pas pour elle-même, mais pour l’âme à qui elle est soumise et qu’elle sert. Bien qu’elle paraisse être aimée pour elle-même, quand nous ne voulons pas qu’elle soit difforme, nous devons reporter sa beauté à une autre cause, à Celui de qui vient toute beauté. La trente-septième : De celui qui est né toujours. La trente-huitième : De la Conformation de l’âme.

La trente-neuvième : Des aliments. La quarantième : La nature des âmes étant une, d’où vient que les volontés des hommes sont diverses ? La quarante et unième : Puisque Dieu a fait toutes choses, comment ne les a-t-il pas faites toutes égales ? La quarante-deuxième Comment Notre-Seigneur Jésus-Christ, la Sagesse de Dieu, a été à la fois au ciel et dans le sein de sa mère. La quarante-troisième : Pourquoi le Fils de Dieu a paru en homme et le Saint-Esprit en colombe[6]. La quarante-quatrième : Pourquoi Notre-Seigneur Jésus-Christ est venu si tard. En rappelant les âges du genre humain et en les indiquant comme ceux d’un seul homme, j’ai dit : « Il fallait que le Maître divin, à l’imitation de qui devaient se former les bonnes mœurs, descendit d’en haut, au temps de la jeunesse. » j’ai ajouté en preuve la parole de l’Apôtre, qui dit que les hommes étaient placés sous la garde de la Loi comme de petits enfants sous celle de leur instituteur[7]. On pourrait demander pourquoi nous avons avancé ailleurs : Que le Christ est venu comme dans la vieillesse du monde, dans le sixième âge du genre humain[8]. Ce que j’ai appelé la jeunesse du monde doit se rapporter à la vigueur et à la ferveur de la foi qui agit par amour ; ce que j’ai appelé la

  1. Mat. 22,40
  2. Mat. 3,16
  3. Cic. Des Devoirs, liv, I.
  4. 1Co. 3,16
  5. Eph. 5,29
  6. Mat. 3,16
  7. Gal. 3,23
  8. Liv. 1, de la Genèse contre les Manichéens, C. 33, n. 40.