vie[1]. » Quelques exemplaires portent avec plus d’exactitude : « un souffle de vie. »
X. (Ib. 7, 20.) De l’élévation de l’eau au-dessus des montagnes pendant le déluge.
– À cause de ce que rapporte l’histoire du mont Olympe, on demande si l’eau tout entière du déluge surpassa de quinze coudées les plus hautes montagnes, comme le dit l’Écriture. Mais si la terre a pu envahir l’espace de cette région tranquille, inaccessible aux vents et aux tempêtes, pourquoi l’eau, en s’élevant, n’aurait-elle pu parvenir jusque-là ?
XI. (Ib. 7, 24.) Il est écrit : « L’eau s’éleva au-dessus de terre pendant cent cinquante jours. »
– Cela signifie-t-il que l’eau s’accrut, jusqu’au cent-cinquantième jour ou qu’elle se maintint pendant tout ce temps à la hauteur qu’elle avait atteinte ? D’autres versions semblent préférer ce dernier sens. Aquila dit en effet : Elle couvrit, et Symmaque : Elles conservèrent leur niveau.
XII. (Ib. 8, 1.) Sur plusieurs particularités relatives à la fin du déluge.
– Il est écrit qu’au bout de cent cinquante jours un vent fut envoyé sur la terre et que l’eau ne monta plus ; que les sources de l’abîme et les cataractes du ciel se fermèrent et enfin que la pluie cessa de tomber du ciel. On demande si ces choses se sont accomplies au bout des cent-cinquante jours, ou si tout ce qui est rappelé dans cette énumération a commencé après les quarante jours de pluie ; dans ce cas les cent cinquante jours se rapporteraient uniquement à cette circonstance, que l’eau s’éleva jusqu’à cette date, soit que la pluie cessât alors de sortir des sources de l’abîme, soit que l’eau demeurât à la même hauteur, tant qu’elle ne fut pas desséchée sous l’action du vent : dans cette hypothèse, toutes les particularités dont il est fait mention ne se seraient pas réalisées au bout de cent cinquante jours, mais le texte rappellerait.toutce qui commença de s’opérer à partir du quarantième.
XIII. (Ib. 8, 6-9.) Sur le corbeau sorti de l’arche.
– Il est écrit qu’un corbeau fut lâché, et ne revint pas ; et qu’ensuite une colombe fut envoyée dehors, et revint, ne trouvant pas ou poser le pied. Ceci donne lieu à la question suivante : Le corbeau est-il mort, ou a-t-il pu vivre d’une manière quelconque ? S’il put reposer sur la terre, la colombe le put également. C’est ce qui fait conjecturer à plusieurs que le corbeau a pu s’attacher à quelque cadavre, tandis que la colombe en a horreur naturellement.
XIV. (Ib. 8, 9.) Sur la colombe.
– Une autre question se présente : Comment la colombe n’a-t-elle pas trouvé où poser le pied, si déjà, comme le contexte et le récit le font voir, le sommet des montagnes était à nu ? La question paraît être résolue par ces deux considérations : ou la récapitulation mentionne comme arrivées antérieurement les choses qui ne sont arrivées que postérieurement ; ou plutôt, c’est que les sommets des montagnes n’étaient pas encore desséchés.
XV. (Ib. 8, 21.) Caractère de l’ancien et du nouveau Testament.
– Que signifie cette parole du Seigneur : « Désormais je ne maudirai plus la « terre à cause des œuvres de l’homme, car l’esprit « de l’homme est porté au mal dès sa jeunesse. « Je ne frapperai donc plus comme je l’ai fait « toute chair vivante. » Et après cela pourquoi Dieu rapporte-t-il les bienfaits dont la générosité de son amour gratifie des hommes indignes ? Est-ce ici une figure des miséricordes qui signalent le nouveau Testament, et les vengeances passées seraient-elles l’image de l’Ancien ? En d’autres termes, la vengeance serait-elle le type des sévérités de la loi, et la bonté des douceurs de la grâce ?
XVI. (Ib. 9, 5.) Tous les hommes frères par l’unité d’origine.
– Que signifient ces mots : « Et « je vengerai la mort de l’homme, de la violence « de l’homme son frère ? » Dieu veut-il faire entendre que tous les hommes sont frères, en vertu de la parenté qui résulte – d’une origine commune
XVII. (Ib. 9, 25.) Malédiction de Chanaan. – Pourquoi le péché de Cham envers son père est-il maudit, non dans la personne du coupable, mais dans son fils Chanaan ? N’était-ce pas la prédiction que les enfants d’Israël, postérité future de Sem, devaient un jour recevoir en partage la terre de Chanaan, après en avoir expulsé les Chananéens par le droit de la guerre ?
XVIII. (Ib. 10, 8.) Nembroth premier des géants après le déluge.
— On demande pourquoi il est dit de Nembroth : « Celui-ci fut le premier de la race des géants sur la terre » puisque auparavant il est fait mention dans l’Écriture de la naissance des géants ? Serait-ce parce qu’il est ici question de la restauration d’un nouveau genre humain, du milieu du quel Nembroth apparut le premier comme un géant sur la terre ?
XIX. (Ib. 10, 25.) Confusion des langues et division des peuples.