Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/130

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moi, Satan[1], tu m’es à scandale ; car tu ne goûtes pas les choses de Dieu, mais celles des hommes.

24 Alors Jésus dit à ses disciples[2] : Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix et me suive. Car celui qui voudra conserver sa vie, la perdra ; et celui qui perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. Et que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il vient à se perdre soi-même ? Et que donnera l’homme en échange de soi-même[3] ? Car le Fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres. En vérité, je vous le dis, plusieurs sont ici présents, qui ne goûteront point la mort, qu’ils n’aient vu le Fils de l’homme venant dans l’éclat de son règne[4].

  1. Satan, adversaire, tentateur, mauvais conseiller.
  2. Non-seulement je dois souffrir, mais il faut que mes disciples souffrent aussi. Comp. Matth., x, 38, sv.
  3. En enfer. — Dans les vers. 25-26, au lieu des mots : vie, soi-même, il y a littéralement en gr. et en lat. le mot âme, employé ici dans les deux sens de vie présente et de vie éternelle. Notre-Seigneur joue sur cette double signification.
  4. Le judaïsme renversé par la ruine de Jérusalem, et l’Église de Jésus-Christ établie dans les principales contrées du monde. Quelques Pères entendent ces paroles de la Transfiguration, qui eut lieu quelques jours après (voy. Marc, viii, 39, note).