Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/29

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pu être rejetés, il faut qu’ils aient paru avec la marque de l’autorité d’où ils dérivent, c’est-à-dire qu’ils soient du temps des Apôtres et de ceux à qui on les rapporte.

La diffusion des Évangiles se fit d’elle-même, sous la sauvegarde de l’autorité, et par conséquent sans aucune altération. Aucune communauté chrétienne n’était étrangère à une autre ; alors, comme aujourd’hui, un lien commun les unissait toutes. Pour rendre cette unité pratique, les Apôtres engageaient les Églises particulières à resserrer le lien commun, soit en se prêtant de mutuels secours, soit en se rendant les devoirs de l’hospitalité ; et ce n’était là qu’une image extérieure de la communauté des biens spirituels[1]. Aussi voyons-nous partout, dans les Actes des Apôtres et les Épîtres de saint Paul, qu’il existait entre les Églises de fréquents rapports, rendus faciles par le commerce actif qui se faisait entre les pays situés sur les bords de la Méditerranée[2].

« Une autre circonstance, dit le docteur Reithmayr, contribua puissamment, soit à la propagation, soit à la collection uniforme de ces écrits : ce fut le système des métropoles. Les Apôtres avaient eu soin de choisir les capitales des provinces pour faire rayonner leur action évangélique. Du sein de ces métropoles, la parole divine se répandait dans les régions environnantes, et les Églises apostoliques,

  1. Tertull. De Præscript.
  2. Ad. Maier hæres., xx.