Aller au contenu

Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/470

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

53 Et ils s’en retournèrent chacun dans sa maison[1].


CHAPITRE VIII


LA FEMME ADULTÈRE. — JÉSUS LUMIÈRE DU MONDE. — DIVERS DISCOURS DE JÉSUS-CHRIST SUR SON ORIGINE ET SA MORT.


Jésus s’en alla sur la montagne des Oliviers[2], et dès le point du jour il retourna dans le temple, où tout le peuple vint à lui ; et, s’étant assis, il les enseignait.

3 Alors les Scribes et les Pharisiens lui amenèrent une femme surprise en adultère. L’ayant placée au milieu de la foule, ils dirent à Jésus : Maître, cette femme vient d’être surprise en adultère. Or Moïse, dans la Loi, nous a ordonné de lapider les adultères[3]. Vous donc, que dites-vous ? C’était pour le tenter qu’ils l’interrogeaient ainsi, afin de pouvoir l’accuser[4]. Mais Jésus, se baissant, écrivait sur la

  1. Ils, les membres du Sanhédrin, s’en retournèrent sans avoir rien fait.
  2. Le soir du dernier jour de la fête des Tabernacles. — Sur l’authenticité de ce récit (vers, 1-11), voy la Préface de cet Évangile, p. 382.
  3. Lév. xx, 10 ; Deut. xxii, 24.
  4. On sait qu’à cette époque les Juifs avaient perdu le droit de faire exécuter une sentence capitale sans la permission du gouverneur romain (xviii, 31). Là était le piège : si Jésus se prononçait pour la lapidation, comme les lois romaines ne punissaient pas de mort l’adultère, on l’accuserait de trouble et de rébellion ; s’il se prononçait contre, on le ferait passer pour un impie, pour un contempteur de la loi de Moïse.