Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/479

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Mais lui disait : C’est moi. Ils lui disaient donc : Comment vos yeux se sont-ils ouverts ? Il répondit : Cet homme, qu’on appelle Jésus, a fait de la boue, l’a étendue sur mes yeux, et m’a dit : Allez à la piscine de Siloé, et vous y lavez. J’y ai été, je me suis lavé, et je vois. Où est cet homme ? lui dirent-ils. Il répondit : Je ne sais.

13 Alors ils amenèrent aux Pharisiens[1] celui qui avait été aveugle. Or, c’était le jour du sabbat que Jésus détrempa ainsi de la terre et ouvrit les yeux de l’aveugle. Les Pharisiens lui demandèrent donc aussi comment il avait recouvré la vue, et il leur dit : Il m’a mis sur les yeux de la boue, je me suis lavé, et je vois. Sur cela quelques-uns des Pharisiens disaient : Cet homme n’est point de Dieu, puisqu’il n’observe pas le sabbat. Mais d’autres disaient : Comment un pécheur peut-il faire de tels prodiges ? Et ils étaient divisés entre eux. Ils dirent donc de nouveau à l’aveugle : Et vous, que dites-vous de celui qui vous a ouvert les yeux ?. Il répondit : C’est un Prophète[2]. Mais les Juifs ne voulurent pas croire qu’il eût été aveugle et qu’il eût recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent fait venir le père et la mère de celui qui voyait. Ils leur demandèrent : Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? Ses parents leur répondirent : Nous savons que c’est là notre fils, et qu’il est né aveugle ; comment il voit maintenant, et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons : interrogez-le ; il a de l’âge, qu’il parle de ce qui

  1. Membres du Sanhédrin… afin qu’ils examinassent si Jésus avait violé le sabbat ; car les rabbins enseignaient qu’il n’était pas permis ce jour-là d’oindre avec de la salive l’œil d’un malade.
  2. Un envoyé de Dieu.