Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/524

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

juste, le monde ne vous a pas connu ; mais moi je vous ai connu, et ceux-ci ont connu[1] que vous m’avez envoyé. Et je leur ai fait connaître votre nom, et le leur ferai connaître, afin que l’amour dont vous m’avez aimé soit en eux, et que moi je sois en eux[2].

    la partagent (I Jean, iii, 1). — Parce que : la source de notre bonheur, dit Bossuet, c’est que ce Fils que Dieu aime et qu’il porte dans son sein avant que le monde fût et de toute éternité, se soit fait homme, ne faisant qu’une seule et même personne avec l’homme qui lui est uni. Dieu aime ce tout comme son Fils, il répand sur les hommes, qui sont ses membres, le même amour qu’il a pour lui : d’où il suit que l’amour qu’il a pour nous est une extension et une effusion de celui qu’il porte dans l’éternité à son Fils unique.

  1. Et ont cru.
  2. Je leur ai fait connaître, aux Apôtres, et par eux aux fidèles. — Ferai connaître de plus par l’Esprit-Saint. — « On peut voir maintenant tout le dessein et toute la suite de cette prière. Notre-Seigneur commence par demander que son Père le glorifie, et cette glorification se termine à nous en faire part, en sorte que la perfection de la glorification de Jésus-Christ soit dans la nôtre : ce qui nous unit tellement à lui, que le Père même ne nous en sépare point dans son amour. Après quoi il faut se taire avec le Sauveur, et, demeurant dans l’étonnement de tant de grandeurs où nous sommes appelés en Jésus-Christ, n’avoir plus d’autre désir que de nous en rendre dignes avec sa grâce. » Bossuet.