Page:Augustin Crampon - Les quatre Evangiles, Tolra et Haton, 1864.djvu/90

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CHAPITRE IX


GUÉRISON D’UN PARALYTIQUE (Marc, ii, 1-12 ; Luc, v, 17-26) — VOCATION DE SAINT MATTHIEU (Marc, ii, 13-22 ; Luc, v, 27-39) — POURQUOI LES DISCIPLES DE JÉSUS NE JEÛNENT PAS (ibid.) — JÉSUS GUÉRIT L’HEMORRHOÏSSE ET RESSUSCITE LA FILLE DE JAÏR (Marc, v, 21-43 ; Luc, viii, 41-56). — IL REND LA VUE À DEUX AVEUGLES ET LA PAROLE À UN MUET — MOISSON ABONDANTE, PEU D’OUVRIERS (Luc, x, 2).


1 Jésus étant monté dans la barque, repassa le lac et vint dans sa ville[1]. Et voilà qu’on lui présenta un paralytique étendu sur un lit. Et Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : Mon fils, ayez confiance, vos péchés vous sont remis[2]. Aussitôt quelques-uns des Scribes dirent en eux-mêmes : Cet homme blasphème. Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : Pourquoi pensez-vous le mal dans vos cœurs ? Lequel est le plus aisé de dire : Vos péchés vous sont remis ; ou de dire : Levez-vous et marchez ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés : Levez-

  1. Capharnaüm, où il faisait sa résidence ordinaire.
  2. Le paralytique croyait-il, comme les Pharisiens l’enseignaient (Jean, ix, 2), que toute maladie avait sa cause dans un péché personnel ? Cela se trouvait-il vrai dans ce cas particulier ? Ou bien N.-S. voulait-il simplement montrer aux Juifs qu’il avait le pouvoir de remettre les péchés ? Quoi qu’il en soit, il est incontestable que la présence de la grâce de Dieu dans une âme est un bienfait même pour le corps.