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VOYAGE D’UNE FEMME

petite créature, mollement et chaudement emmaillottée dans cette douce fourrure, ne puisse pas tomber, on attache sous le berceau de minces courroies qui se recroisent plusieurs fois et la maintiennent
Berceau lapon.
sans la serrer. Tout autour de la capote on suspend des colliers de perles de couleur et de petites chaînettes de cuivre ou d’argent, dont la vue et le petit cliquetis amusent et égayent l’enfant. Ce berceau est très-intelligemment approprié aux habitudes d’un peuple nomade ; son poids, sa forme, sa matière, le rendent commode à la mère. Dans les longues marches, la Laponne attache le berceau de son dernier né sur son dos comme une guitare ; il ne lui cause ni embarras ni fatigue. Pendant les haltes, elle le suspend à l’aide d’une courroie à une perche plantée en terre, et le moindre mouvement de l’enfant imprime à son berceau un balancement qui l’empêche de s’apercevoir qu’il n’est plus porté par sa mère.

Outre ces berceaux si bien construits, les Lapons