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VOYAGE D’UNE FEMME
prudence on ne me permit pas de faire ce saut périlleux.
J’obéis, mais à mon grand regret ; je fus
m’asseoir sur un rocher à l’extrémité d’une île qui
partage le fleuve en cet endroit, et du haut de mon
observatoire je vis parfaitement arriver nos deux bateaux,
Une chute du Muonio.
qui me firent l’effet de deux sabots d’enfant
emportés par le courant. L’Eyanpaïkka franchi, j’allai
reprendre ma place au fond de mon bateau ; dans
ma précipitation j’oubliai sur l’île ma pauvre chienne
laponne, et nous étions déjà loin quand je m’aperçus