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PARENTS
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mois, excite une âme simple contre leur bourreau commun, le despote familial. Les mères séviront contre celle ou celui qui, des semaines, ose dire devant un juste : Qui nous délivrera d’un tel ?


Et dans le public,
que plus un propriétaire n’autorise sa concierge à dire au locataire : « Vous avez trois enfants ? Passez. Ici on ne prend pas d’enfants. »


Aimer c’est régler l’intolérable
d’abord. Comment vivre heureux quand il y a cela au fond des mœurs ? Luttons, peinons jusqu’à effet, jusqu’à informer le pouvoir, qu’on ne nous laisse plus le pied en l’air.


Partagez-vous, parents, l’autorité.

Qu’elle soit une, c’est-à-dire couplée, complète. Ce qui se décide à un seul sexe est stérile. Sans le couple à sa tête, nul État ne vivra. La République est morte pour n’y avoir pas invité la femme c’est-à-dire la vie. L’État à un sexe ne représente que la moitié de la vie, c’est-à-dire la mort. Travaillons pour la vie. Sans une mère assise à la droite du chef, nous ne ferons pas d’États respirables.


Sans Anne de Beaujeu

à qui l’histoire n’a pas fait sa place, le royaume de Louis XI aurait été déchiqueté par les princes du sang. (Voir le livre de Jehanne d’Orliac : Anne de Beaujeu, roi de France.) « Jeanne d’Arc a fait