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Page:Aurel - Le nouvel art d'aimer, 1941.djvu/87

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ÉPOUX
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Ne fête pas mon ami
sa beauté seulement où elle est pour peu de chose — il serait plus juste d’en remercier sa mère — mais son attention pour toi, pour tes travaux, pour les bonnes idées qu’elle te donne pour ton art ou dans ton métier, pour ce plat régalant qu’elle t’a préparé, pour ces inventions qui ne ressemblent qu’à elle, ces petits conforts qu’elle a complotés pour toi ; le livre ouvert à la belle parole qu’elle veut ce soir partager avec toi, pour tout ce qui fait, bienheureux ! que tu n’es plus seul.


C’est la qualité d’âme
d’une femme qui fait qu’on n’est plus seul avec elle. Ce n’est pas sa personne.

La médiocre ne pénètre pas. Elle glisse et ne console pas, car elle te nivelle à tous et cela c’est l’insulte.

Et réciproquement. Ingénie-toi mon frère. Fais en tout primer la noblesse humaine et la beauté de vie si tu veux vivre à pleines ailes.


La Française.

Elle refuse de peser, ce que l’étranger prit pour la légèreté. Elle a par élégance des allures d’oiseau mais c’est une puissance — grise — hélas. Sous chaque toit, il est une héroïne ou une sainte sinon la maison n’aurait pas tenu.

Aime la vigueur féminine, c’est un trop-plein d’amour. Nulle femme ne peut la force qu’elle émet à toute heure pour le bien de chacun. Il faut donc la soigner d’amour après l’effort, la gratifier, la réparer, la dorloter de doux secours. Il faut mêler de femme