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Orgueil et préjugé.

Après avoir montré le jardin, Mr. Collins vouloit entreprendre le tour des prés ; mais les dames n’ayant pas des souliers qui pussent braver l’humidité, revinrent sur leur pas, et sir William l’accompagna seul. Charlotte eut le temps de faire voir la maison en détail à son amie et à sa sœur. Elle fut probablement charmée de n’avoir pas son mari pour l’aider dans cette exhibition. La maison étoit petite, mais bien bâtie et commode : tout y étoit arrangé avec un ordre et une propreté qui faisoient honneur à la maîtresse de la maison. Abstraction faite de Mr. Collins, Elisabeth trouvoit que son amie pouvoit être assez heureuse ; et à en juger par l’air de contentement de Charlotte, il paroissoit qu’elle réussissoit assez bien à l’oublier.

On avoit déjà parlé de milady Catherine. Lorsqu’on fut à table, Mr. Collins reprit ce sujet et dit. « Oui, ma cousine, vous aurez la satisfaction de la voir dimanche prochain à l’église. Vous en serez enchantée, ma cousine. Vous verrez qu’elle est toute affabilité et condescendance, et peut-être vous adressera-t-elle la parole après le service divin. Je ne doute point qu’elle ne vous invite, ainsi que ma sœur Marie, avec nous, la pre-

Littérat. Vol. 53 N°.4. Août 1813        Mm