Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 1.djvu/155

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net, et il est fort heureux pour vous, de posséder le talent de flatter avec délicatesse. Mais je vous prierois de me dire si ces aimables attentions, proviennent de l’impulsion du moment, ou si elles sont le fruit d’une étude constante ?

— Elles naissent ordinairement au moment même, et quoique je m’amuse souvent à inventer et à arranger d’avance de ces petits complimens élégans, qui peuvent s’adapter à des cas ordinaires, je désire toujours cependant leur donner un air aussi peu étudié, aussi naturel que possible.

L’attente de Mr. Bennet étoit entièrement remplie ; son cousin étoit aussi ridicule, qu’il l’avoit espéré, il l’écoutoit avec la plus maligne jouissance, n’ayant aucun besoin de partager ses plaisirs avec personne, il conservoit le plus grand sérieux, lançant cependant quelques coups-d’œil à la dérobée à Elisabeth.