Page:Austen - Orgueil et préjugé, 1966.djvu/298

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Vous avez fait plus que vous ne pouviez, vous êtes souffrante, fatiguée, je le vois bien ; oh ! si au moins j’avais été avec vous, nous nous serions aidées et consolées mutuellement. »

Alors elle s’enquit des projets qu’avait son père en allant à Londres, et de quel moyen il voulait se servir pour retrouver sa fille.

« Il comptait, je pense, aller à Epsom, dit Hélen, lieu où ils ont changé de chevaux pour la dernière fois, voulant voir les postillons et chercher s’il pouvait apprendre quelque chose d’eux, mais son principal but était de découvrir le numéro du fiacre qu’ils ont pris à Clapham. Ce fiacre venait de ramener une famille de Londres, et mon père pensait que quelqu’un, en voyant un officier et une jeune personne passer d’une chaise de poste dans un fiacre, en aurait pu remarquer le numéro ; je ne crois pas qu’il eût formé aucun projet, mais il est parti si à la hâte, et son esprit était si troublé que j’ai eu de la peine même à apprendre de lui ces simples détails. »