Page:Austen - Orgueil et préjugé, 1966.djvu/325

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à quel point ma curiosité doit être excitée, en sachant qu’une personne, qui n’a nul rapport avec nous, et qui est pour ainsi dire, inconnue, étrangère à notre famille, se soit trouvée parmi vous dans un pareil moment. Je vous supplie de me répondre à la réception de la présente, et de m’expliquer cette énigme, à moins que des raisons bien graves ne vous obligent à garder sur ce point un silence inviolable, comme Lydia semble le croire ; alors, il me faudra demeurer satisfaite, s’il est possible, de mon ignorance. »

« Et voilà ce que je ne saurai faire, se dit-elle à elle-même en finissant la lettre, car ma chère tante, si vous ne me le dites pas franchement, je serai forcée d’user de finesse pour le découvrir. »

La délicate discrétion d’Hélen l’empêchait de parler en particulier à Élisabeth de ce qu’avait dit Lydia ; Élisabeth n’en fut pas fâchée. Jusqu’à ce qu’elle connût quel succès auraient ses recherches, elle aimait autant n’avoir point de confidente.