Page:Austen - Orgueil et préjugé, 1966.djvu/351

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chapitre 55


Quelques jours après, M. Bingley revint leur faire visite ; il était seul, son ami l’avait quitté la veille pour aller à Londres, où il devait rester une dizaine de jours. Il demeura avec eux plus d’une heure, et fut d’une gaieté remarquable. Mme Bennet voulut le retenir à dîner, mais, avec regret, il avoua qu’il était engagé.

« J’espère qu’une autre fois nous serons plus heureux », lui dit-elle.

Il se trouverait toujours fort honoré, etc., et choisirait une occasion prochaine, puisqu’elle le voulait bien permettre, de venir leur rendre ses devoirs.

Pouvez-vous venir demain ?

— Oui ! » Il n’avait aucun engagement pour le lendemain, et cette invitation fut acceptée avec joie.

Il vint, et de si bonne heure, que toutes ces dames étaient encore à leur toilette. Mme Bennet aussitôt de courir en robe de chambre, et les cheveux à moitié épars à l’appartement de sa fille, s’écriant d’un air empressé :

« Ma chère Hélen, hâtez-vous de descendre, il est venu ! M. Bingley est venu, je ne vous trompe pas… allons ! allons ! Dépêchez-vous, Sara, venez sur-le-champ ; passez la robe de miss Bennet, peu importe la coiffure de Mlle Lizzy.

— Nous descendrons aussitôt que possible, répondit Hélen, mais je crois bien que Kitty est prête, car elle s’est mise à sa toilette longtemps avant nous.

— Peste soit de Kitty ! ce n’est pas elle dont on a