Page:Austen - Persuasion.djvu/69

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la revoir, il n’aurait pas attendu jusque-là, puisque les événements lui avaient donné l’indépendance qui lui manquait d’abord.

Charles et Marie revinrent ravis de leur nouvelle connaissance et de leur soirée. On avait causé, chanté, fait de la musique.

Le capitaine avait des manières charmantes ; ni timidité, ni réserve ; il semblait être une ancienne connaissance. Il devait, le lendemain, chasser avec Charles, et déjeuner avec lui à Great-House. Il s’était informé d’Anna comme d’une personne qu’il aurait très peu connue, voulant peut-être, comme elle, échapper à une présentation quand ils se rencontreraient.

Anna et Marie étaient encore à table le lendemain matin, quand Charles vint pour chercher ses chiens. Ses sœurs le suivaient avec Wenvorth, qui avait voulu saluer Marie. Celle-ci fut très flattée de cette attention et enchantée de le recevoir, tandis qu’Anna était agitée par mille sentiments dont le plus consolant était qu’il ne resterait pas longtemps. Son regard rencontra celui du capitaine ; il fit de la tête un léger salut, puis il parla à Marie, dit quelques mots aux misses Musgrove ; un moment la chambre sembla animée et remplie ; puis Charles vint à la fenêtre dire