Cette page a été validée par deux contributeurs.
par la fierté, qui peut s’élever au-dessus de l’insulte et de la mortification ; il peut alors s’effacer entièrement, tandis que le mien ne s’effacera jamais ; je ne puis le surmonter. On peut jouir du mal qu’on m’a fait tant qu’on voudra, sans l’augmenter ni l’affaiblir. Je n’ai plus aucun sentiment de fierté ; je n’ai, je ne puis avoir que celui de mon malheur.
— Mais pour l’amour de ma mère, pour le mien, Maria, ne pouvez-vous rien sur vous-même ?
— Ah ! pour vous deux je voudrais faire tout ce qui dépendrait de moi ; mais paraître heureuse quand je suis au désespoir, ah ! qui pourrait l’exiger.
Elles restèrent quelque temps en silence. Elinor, se promenait du feu à la fenêtre et de la fenêtre au feu, les bras croisés, les yeux