parce qu’il sera soutenu comme moi par le sentiment d’avoir fait ce que sa conscience lui dictait. S’il éprouve d’abord quelques regrets, je le connais assez pour être sûre qu’il en aurait davantage encore, s’il était parjure, et qu’ils se calmeront peu-à-peu. Lucy ne manque ni d’esprit ni de bon sens ; ses défauts tiennent à son manque total d’éducation. Elle aime Edward, je l’espère du moins ; pourrait-elle ne pas l’aimer ? Elle se modèlera sur lui ; elle acquerra les vertus qui lui manquent, et qu’il possède à un si haut degré. Il l’a aimée une fois, il l’aimera plus encore lorsqu’elle le méritera, et que les qualités, les vertus de sa femme seront son ouvrage ; il oubliera j’espère qu’une autre lui avait paru supérieure.
— Il n’a point aimé Lucy, dit vi-