Page:Auvray - Le Banquet des Muses, 1865.djvu/12

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in sacrificiis diis offerebatur ; d’autres la disent d’une loi ainsi nommée par Saluste, quœ uno rogatu multa simul comprobat ; Varon vent qu’elle vienne d’un certain genre de pâtisserie, ou d’un far ou pot pourry de divers ingrediens, car au second livre de ses plautines questions il luy donne ceste définition : Satyra est una posta et polenta et nuclei pinci ex musto conspersi. D’autres tirent son origine des satyres boccagers, monstres boucquins et chevre-pieds, d’autant qu’en ce genre de carmes, l’on se sert souvent des parolles licencieuses dont ces rustres ont accoustumé d’entretenir les nimphes et bergères. Quoy que c’en soit, il y a toujours du meslange, ce que j’ay observé en la disposition de mes satyres. Les hommes d’Estat y remarqueront des vives attaintes sur les corruptions du siecle ; les esprits mordans et satyriques prendront plaisir à la vehemence des pointes, et les plus melancholiques y trouveront de quoy dérider leur front. Au reste, mon cher lecteur, si quelque chose s’est echapé d’incorrect à l’impression, tu en attribueras la cause à mes urgentes occupations, et espéreras le tout en meilleur ordre à la seconde edition.

A Dieu.