Aller au contenu

Page:Auvray - Le Banquet des Muses, 1865.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Sans luy, nous pouvons bien dire
Que la nopce est un martire,
Un vray enfer nuict et jour,
Une mer pleine d’orage,
Mal-heureux le mariage
Qu’on celebre sans Amour.

Sus donc amoureuse bande
Cerchez ce dieu qui commande
Sur la terre, et dans les airs,
À tous les cercles sublimes,
Et dans les profonds abimes
Des plus orageuses mers.

Fils aisné de la nature,
À qui doit la creature
Son repos, son mouvement,
L’unique mastic du monde
Sans qui la machine ronde
Periroit en un moment.

Vous le cognoistrez, pucelles.
Aux trois couleurs de ses aisles,
Pourpre, azur, jaune-doré,
A son regard amyable,
A son carquois redoutable,
Par tout le monde adoré.

A sa chevelure rousse
A ses fléches, à sa trousse,
A son dard, à son flambeau,
A ses feintes, à ses charmes,
A ses souspirs, à ses larmes,
A son arc, à son bandeau.