Page:Avenel - Chants et chansons politiques, 1872.djvu/57

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Mais quand les travailleurs de la Sainte-Canaille
Qui cache sa misère à l’ombre, des faubourgs,
Laissant, pour le fusil, la lime et la tenaille,
Diront : Frères, marchons. En avant les tambours !
Le flot emportera l’impérial vampire
Qui plongea dans le sang sa fauve majesté…
Nous n’en aurons pas moins subi vingt ans d’empire :
Mais nous pourrons enfin, parler de liberté,
    D’égalité,
   Et de fraternité.




L’ÉCRITOIRE D’ARGENT

AIR : Rendez-moi mon écuelle de bois.


Quelle belle écritoire d’argent
 Quelle belle écritoire :[1]
Dit Laboulaye en y logeant
L’encre d’un pître de la foire ;
Quelle belle écritoire d’argent
 Quelle belle écritoire.

Je tiens cette écritoire d’argent
 Je tiens cette écritoire,
De Strasbourg, pays indulgent
Pour mon peu de verve oratoire ;
Je tiens cette écritoire d’argent,
 Je tiens cette écritoire.

  1. La ville de Strasbourg, pour indemniser M. E. Laboulaye des frais de sa candidature républicaine dans le Bas-Rhin, lui envoya un encrier en argent, véritable objet d’art, estimé 10,000 francs.