Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/237

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encore ces nouvelles, avec moi et me porter ce fardeau, je te promets que je ne gagnerai pas un denier dont tu n’aies la moitié, et tu ne seras pas à plaindre, car saches bien que tu ne me verras pas entrer dans une ville ou dans un château, si je veux y montrer mon talent, qu’on ne me donne tant de manteaux que tu auras peine à les relever. Eh bien ! soit, dit Huon ; j’entre à votre service.

Il prend la valise et la met sur son dos, il attache par-dessus la harpe et la vielle, et tous deux s’acheminent vers Monbranc.

— Hélas ! disait Huon, tout en marchant, hier, j’avais mon amie à mes côtés, treize fidèles compagnons m’entouraient ; j’avais mon bon hanap, mon cor d’ivoire et mon haubert, j’étais riche et heureux, et maintenant je suis réduit à servir un ménestrel !


Ils arrivèrent à Monbranc à l’heure du