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ARMORIAL DES PRÉLATS

chapelle de Sa Sainteté[1]. Certains auteurs ne veulent cependant voir en eux que des camériers, à vie il est vrai. Ils portent le titre et les insignes de prélats, et comme tels ont droit à des armoiries. Pour celles-ci nous avons blasonné celles parvenues à notre connaissance. Les titres de Chorévêque d'Antioche, de Chanoine-évêque de Lorette, de Chanoine-mitré d'Aquin, accordés à des prêtres français, ne confèrent pas en droit celui de prélat, mais en fait on les considère généralement comme tels, d’autant plus que quelques-uns timbrent leurs armoiries du chapeau prélatice.

« Les chanoines de Lorette sont les familiers et commensaux perpétuels du Souverain Pontife,... ils ont droit au titre de monseigneur ; ils peuvent porter au chœur et dans toute fonction analogue, le costume de camériers d’honneur,.. c’est-à-dire la soutane violette,... et comme les évéques toujours sur la poitrine une croix d’or... suspendue à un cordon de soie noire entremêlée de fils d’or » d’un dessin spécial. Ils ont droit au bougeoir et à ce qu’on appelle l’usage du canon à la messe, au cordon violet au chapeau, mais pas à la mantelletta, sauf s’ils sont dignitaires du chapitre[2].

A Lorette, il y a également des chapelains (la France est représentée par un de ces dignitaires, chargé de maintenir les privilèges concédés à notre pays), qui, comme familiers perpétuels des souverains pontifes, ont droit au costume violet, à une médaille (au lieu de la croix) pectorale, etc., et sont parfois considérés, comme des prélats, mais à tort, nous assure Mgr Battandier.

  1. Le Clergé Français, Marne, Annuaire de 1900.
  2. Annuaire pontifical catholique, 1909, pp. 528 à 531.