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français était envahie et le pressentiment d’un renversement général occupait déjà les esprits sérieux. (Note de Béranger.)


Note XII. — Au titre.

1812. (Note de Béranger.)

Cette pièce, dans l’édition de 1821, était placée après celle de Roger Bontemps. (Note de l’Éditeur.)

Note XIII. — Au premier vers.

La censure exercée sous l’Empire avait interdit à la chanson la satire, qui en est peut-être le premier élément.

Toutes les chansons de cette époque ont une uniformité insupportable, à l’exception de celles de Désaugiers et d’un ou deux autres de ses collègues. La chanson graveleuse devait renaître alors : elle appartient aux temps de despotisme. C’est la seule justification de l’auteur de ce recueil pour celles de ce genre qu’il peut contenir et qui toutes, en effet, sont nées sous le régime impérial. Il est vrai qu’il faut ajouter que l’auteur n’avait pas encore vu tout le parti qu’on pouvait tirer de la chanson. Les malheurs de la France devaient le lui révéler. Il devait apprendre bientôt que ce n’était plus le temps de plaisanter contre les médecins et les procureurs, les coquettes et les Sganarelles, que l’indécence et l’acrimonie des Noëls de la cour étaient même une inconvenance à une époque grave et triste, qu’il fallait que la chanson prît une marche différente de celle que Collé, Panard et tant d’autres lui avaient impri-