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rhétorique ; l’art de la parole, le discours et même l’élocution et l’action oratoire étaient pour eux le principal.

Durant les longues années que j’ai consacrées à l’étude du texte homérique et à la traduction de l’Odyssée[1], j’ai toujours nourri l’espoir de rendre un jour le drame épique à la « lecture scénique », à la récitation, et même de le remettre en scène.

Les progrès merveilleux du cinéma, du haut-parleur et du film parlant me font croire que le jour approche, non seulement pour ce drame, mais pour d’autres œuvres littéraires que, sur son modèle, auront à créer nos jeunes ou futurs écrivains.

Nous n’entendons, à travers le vaste monde, que plaintes sur la ruine du théâtre et sinistres prédictions sur la disparition prochaine des divers genres dramatiques, qui faisaient la joie du public

  1. Dans ce second volume de la « Résurrection d’Homère », comme dans le premier, c’est à l’Odyssée que j’emprunterai mes exemples et ramènerai toujours le lecteur. L’Iliade, pour m’être moins familière, ne me fournirait pas moins d’arguments si, l’ayant traduite comme l’Odyssée, je pouvais en faire des citations de même précision certaine et de même ton.