jugaison des verbes, les accords de genre, de nombre et de syntaxe : la diction épique est avant tout, une diction dactylique.
Les Anciens, qui proclamaient déjà cet « empire du mètre » sur l’épos, notaient cette « nécessité dactylique », et les Commentateurs en signalent vingt effets : substantifs et adjectifs ont parfois le nombre et le genre que leur impose, non pas la grammaire, mais la prosodie ; les formes masculines, féminines et neutres, de même que le singulier et le pluriel, alternent pour désigner un seul et même objet ; au nom féminin, est accolée parfois une épithète de forme masculine ; les verbes ont le temps, les modes et la voix que demande, non pas toujours le sens, mais le vers ; parfois, l’actif et le moyen, le moyen et le passif, l’imparfait et l’aoriste, le présent et le parfait, le parfait même et le plus-que-parfait, l’indicatif et le subjonctif, le subjonctif et l’optatif, l’infinitif et l’impératif se remplacent ou se combinent suivant des libertés qui déroutent les règles, mais satisfont l’oreille.