Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/276

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même phrase : « Ayant traité des changements et vicissitudes du texte homérique (c’était bien le sujet de la partie historique, de variis mutationibus), je vais passer à la seconde partie de cette étude et donner les grandes règles et les exemples pour la correction du texte, via patefacta videtur ad alterum caput hujus disquisitionis in quo hujus emendandi generis summa et potissima praecepta et exempla proponam (c’est bien le titre même de la partie technique, de ratione emendandi).

De ces deux versions, l’une entre aussitôt dans le vif du sujet et parle des corrections homériques ; l’autre semble amorcer une théorie générale et ne veut aller au texte d’Homère que par un long détour à travers la critique des textes sacrés. Néanmoins, à les lire soigneusement l’une et l’autre, il semble qu’elles sont du même temps et de la même trame que le premier volume des Prolégomènes. En ce premier volume, Wolf n’avait qu’un objet, nous dit-il (p. 22) : c’était de préparer le lecteur à bien comprendre les règles et les exemples, la théorie et la pratique de la correction des poèmes homériques, ut clarius appareat quibus potissimum praeceptis regatur homerica emendatio ; s’il commençait par l’histoire des poèmes, c’était pour dégager la route, ipsum ingressum obstruit gravissima quaestio..., etc. (p. 40). Relisons le début des deux versions : « La route est maintenant ouverte, via patefacta videtur... ; on peut maintenant exposer exemples et préceptes, praecepta et exempla proponam... »

Mais voici que, brusquement, au milieu de la Préface de 1804 Nunc tandem, on rencontre un pareil raccord. Les deux versions nous disaient : jam his quae disputavi de mutationibus et vicissitudinibus textus homerici deque fontibus variarum ejusque lectionum, via patefacta videtur ad alterum caput hujus disquisitionis in quo hujus emendandi generis summa et potiora prae-