Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/41

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nelles et un Index de l’ouvrage[1]... « Plus tard, » ici encore, ce fut « jamais ».

En 1791 aussi, Wolf commençait la publication des Variae Lectiones de M. A. Muret ; mais il n’en donnait que le premier volume ; le second ne devait être publié qu’après sa mort, en 1828, et par le travail d’un autre, J.-H. Faesi : « Je ne sais pourquoi, disait Faesi en sa Préface, Fr.-Aug. Wolf, ayant commencé cette publication en 1791 et en ayant promis la suite pour la foire de 1792, ne l’a jamais achevée : il a même résisté à toutes les instances du libraire qui lui demandait de tenir sa promesse ; en 1808 pourtant, il avait fini par donner à la composition le début de ce second volume ; mais à la sixième feuille, il s’arrêta et ne se remit plus jamais à ce travail. »

En sa propre préface de ce premier volume, Wolf nous raconte l’histoire que voici[2]. Sur les instances de son libraire, il était depuis longtemps décidé à donner aux étudiants, non pas une édition complète de Muret, mais un recueil de morceaux choisis, qui serait le début d’une collection où pourraient prendre place soit des traités soit des extraits de tous les grands philologues modernes : il pensait que Vinc. Contarini avait montré le bon chemin, en réimprimant les Variae Lectiones de B. Martin et les Observationes de G. Cuper. Wolf s’était donc mis à l’œuvre, sans savoir que l’illustre Ruhnken préparait une édition complète des œuvres de Muret. L’édition de Ruhnken (4 vol., Leyde, 1789) parut deux années avant celle de Wolf qui continua néanmoins de préparer la sienne ; s’il se décidait deux ans plus tard à en donner le premier volume, c’est que les quatre tomes de Ruhnken étant d’un prix trop

  1. Cf. Kleine Schriften, I, p. 303-305.
  2. Kleine Schriften, I, p. 305-10,