Page:Bérard - Un mensonge de la science allemande, 1917.djvu/45

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aux Victorius, aux Manuce, aux Lambin, aux Gebhard, aux Daves, aux Boher et aux Lallemant[1] ; il négligeait de dire que les œuvres complètes de Cicéron venaient de paraître, en trois éditions savantes et soignées, à Deux-Ponts (1781), à Oxford (1783) et enfin à Mannheim (1783-1787), durant ces dernières années où lui-même avait résolu, disait-il, d’établir le texte des Tusculanes, des Académiques et autres traités de Cicéron.

On voit suffisamment, je pense, avec quelles habitudes de travail Wolf avait abordé en 1794 sa recension d’Homère. Ce zélé professeur pensait que le service des études et le souci de la pauvreté germanique lui faisaient un droit et un devoir de prendre son bien partout où il le trouvait et de reproduire ou d’imiter tous les ouvrages d’autrui dont ses étudiants pouvaient tirer quelque secours. Et ce zélé fonctionnaire cherchait toutes les occasions de témoigner son obéissance aux ordres et conseils de l’autorité supérieure, en entreprenant ou du moins en promettant toutes les tâches de librairie, toutes les collections latines et grecques, toutes les éditions complètes ou fragmentaires, savantes ou scolaires, annotées ou « nues » : œuvres philosophiques de Cicéron, œuvres complètes de Platon, de Diodore, d’Hésiode,

  1. Kleine Schriften, I, p. 348-352 : constitui proximis annis et Tusculanas et Academicas Disputationes et fortasse deinceps alios quosdam ejusdem classis libros Ciceronis omni, qua potero, fide et studio recensitos atque illustratos edere... ; jamdudum hujus rei causa coepi veterum exemplarium, quantum satis putabam, accurate conquirere et inter se comparare... ; sed de omni apparatu subsidiorum, quem in Tusculanis recensendis usurpavi, et de rationibus ipsis, quas secutus sum, tum proprius erit locus dicendi quum majori editioni hujus libri praefabor.