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elle ne fait que retourner contre lui ses arguments et sa méthode, — le plus souvent sans les connaître, car je doute qu’aucun des esthètes allemands de 1903 à 1914 ait daigné jeter un regard sur ce pauvre Français — et nous verrons l’un des plus novateurs parmi les « néo-unitaires » anglais, M. A. Smyth (1914), consacrer son livre The Composition of Iliad à reprendre et à développer, sans la connaître, l’une des vues les plus personnelles de d’Aubignac.

Si, après le déluge de métaphysique homérique, dont les esthètes germaniques de 1914 étaient en train de nous inonder, les « néo-unitaires » de France et d’Angleterre veulent donner de l’Iliade et de l’Odyssée une explication tout à la fois historique et intuitive, philosophique et pourtant traditionnelle ; s’ils veulent utiliser les dernières découvertes et de la papyrologie et de l’archéologie, c’est encore d’Aubignac qu’en certains points ils devront continuer.

Le livre a paru en 1715, sans nom d’auteur, à Paris, chez François Fournier, rue Saint-Jacques, aux Armes de la Ville, sous le titre :


Conjectures académiques
ou
Dissertation sur l’Iliade

Ouvrage posthume trouvé dans les
Recherches d’un Savant.

C’est un in-12 de 359 pages, sans compter les quatre pages de l’Avis au Lecteur. Il est devenu fort rare : Georg Finsler n’avait connu que l’exemplaire de la bibliothèque nationale ; à Paris, il en existe deux autres à la bibliothèque de l’Arsenal.