Page:Babylas - La Virginité de madame de Brangien, 1883.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 122 —

diguait des mélodies ; il eût toujours voulu vivre ainsi. Puis… il devint rêveur. Nous n’allons cependant pas, ad vitam æternam, rester sous cette verdure pensa-t-il.

On ne lui laissa pas le temps de donner de la consistance à ses réflexions ; car le lendemain du jour où, pour la première fois, il avait fait allusion à son vague désir de voir s’ouvrir la porte du paradis, Madeleine au déjeuner lui dit :

— Veux-tu que nous allions à Paris ?

— Je le veux bien ; quand reviendrons-nous à Cythère ?

Un énigmatique sourire lui répondit.

On se dirigea vers la grande cité.

— Où nous retrouverons-nous, chérie ? demanda Caliste, car je ne sais toujours pas dans quelle contrée ma cachottière adorée m’a conduit.

— Viens près de la barrière de Neuilly.

L’on s’embrassa tendrement ; Madeleine, très pâle, semblait émue au moment du départ.