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LE SERVITEUR

tainement ressemblait à celles que l’on décrivit comme il suit :

« Les habitations du laboureur et du manœuvre et celles des petits fermiers sont toutes construites en pierre de granit ; mais les toits sont couverts en paille, et les chambres pavées avec un dallage grossier. Les pignons sont souvent adossés à des buttes de terre pour y chercher un abri contre les vents, au risque à peu près certain d’y trouver de l’humidité. Les gouttereaux s’arrêtent au niveau des planchers sans aucun renchaussement ; de sorte que les greniers et les chaffauds, placés sous un angle trop aigu, ne laissent presque point d’espace pour le logement des grains et des fourrages.

« Pour entrer dans les maisons, il arrive plus souvent de descendre une marche que de la monter. Les habitations sont mal aérées. Excepté chez les particuliers qui jouissent de quelque aisance et qui se donnent une fenêtre ou deux, la chambre n’est éclairée que par une seule croisée partagée en quatre petits carreaux sur un châssis dormant. S’il fume, on laisse la porte ouverte, et l’hiver on gèle au coin du feu.