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Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/142

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tre motif de cette espèce ; mais pour se rendre utile, et pour l’appliquer aux usages de la vie : nous souhaitons enfin qu’ils la perfectionnent et la dirigent par l’esprit de la charité ; car c’est la soif de la puissance qui a causé la chute des anges, et la soif de la science qui a causé celle des hommes. Mais la charité ne peut pécher par excès et jamais par elle, ange ou homme ne fut en danger.

Or, nos demandes se réduisent aux suivantes ; nous ne disons rien de nous-mêmes : quant à ce dont il s’agit, nous demandons que les hommes ne le regardent point comme une opinion, mais comme une œuvre, et qu’ils tiennent pour certain que notre désir n’est nullement de jeter les fondemens de telle secte et de tel systême, mais ceux de l’utilité et de la grandeur humaine. Nous demandons encore que les hommes, consultant leur véritable intérêt et se dépouillant de tout esprit de parti, tendent uniquement au bien commun ; que, tirés par notre secours de toutes ces fausses