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DU TRADUCTEUR.

en me procurant les moyens de l’éclairer : car, pour frapper l’imagination du vulgaire et gagner aisément sa confiance, il suffit de servir ses passions ou d’exciter sa stupide admiration, en lui présentant de ces faits qui ne sont qu’un concours extraordinaire de choses très ordinaires. «

» I. Quand, ce long travail étant un peu avancé, il sera temps de le communiquer aux hommes, je publierai d’abord un ouvrage où je ferai, en quelque manière, la revue générale des arts et des sciences ; et où, distinguant avec soin ce qui reste à faire, de ce qui est déja fait, j’indiquerai aussi la manière de recommencer ce qui est mal exécuté, d’achever ce qui n’est que commencé, et de commencer ce qui n’est pas même ébauché ; énumération et indications qui seront précédées d’une espèce d’apologie, où je ferai voir que les reproches faits aux lettres, dérivent de trois sources ; savoir : le dédain et la présomption des politiques, qui déclarent les gens de let-