Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/210

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en même temps elles nous apprennent à distinguer les choses qui sont appuyées sur des démonstrations, de celles qui ne sont fondées que sur des conjectures, et elles ne nous font pas moins connoître l’usage des distinctions et des exceptions, que la solidité des règles et des principes. Accordons encore qu’elles séduisent les esprits et les dévoient par l’inégalité ou la disparité des exemples. Je ne sais trop ce qui en est ; mais je sais assez qu’elles ne nous font pas moins connoître la force des circonstances, que le peu d’exactitude des comparaisons, et que les distinctions à faire dans les applications : ensorte qu’à tout prendre, elles corrigent plus les esprits, qu’elles ne les dépravent ; et ces remèdes-là, les lettres les insinuent, les font, pour ainsi dire, entrer par toutes les portes, à l’aide de cette abondante variété d’exemples qu’elles fournissent. En effet, considérez les fautes de Clément VII, si bien décrites par Guichardin, qui semble avoir toujours vécu avec lui ; ou les va-