ment et proprement notre sujet. En quoi notre dessein n’est pas de défendre les erreurs mêmes ; mais au contraire de les relever et de les ôter afin d’extraire ensuite du tout ce qui peut s’y trouver de sain et de solide, et de le garantir de la calomnie ; car nous voyons que les envieux sont dans l’usage de se prendre à ce qu’il y a de plus mauvais dans chaque chose, pour attaquer ce qui s’y trouve de bon et d’intact. C’est ainsi que, dans la primitive église, les païens imputoient aux chrétiens les vices des hérétiques. Cependant notre dessein n’est pas non plus d’examiner en détail, dans les erreurs et les obstacles qu’éprouvent les lettres, ce qu’il y a de plus caché et de plus éloigné de la portée du vulgaire, mais seulement ce que le commun des esprits y peut appercevoir aisément, ou ce qui ne s’en éloigne pas beaucoup.
Je dis donc que je relève trois espèces de vanités et de frivolités dans les Lettrés ; vanités qui ont donné prise à l’envie pour les déprimer. Or, ces choses que nous