narrations, mais aux arts et aux opinions, est de deux espèces. Car c’est ou aux arts mêmes, ou aux auteurs qui traitent de ces arts, qu’on ajoute foi trop aisément. Or, les arts qui tiennent plus de l’imagination et de la foi, que de la raison et des démonstrations, sont surtout les trois suivans : l’astrologie, la magie naturelle et l’alchymie ; arts dont les fins ne sont rien moins que méprisables. Car l’astrologie fait profession de dévoiler l’influence et l’ascendant des choses supérieures sur les inférieures. La magie naturelle se propose de rappeller la philosophie de la variété des spéculations à la grandeur des œuvres. Et la chymie se charge de séparer et d’extraire les parties hétérogènes de la matière, qui se trouvent cachées et combinées dans les corps ; de dépurer ces corps même de ce qui s’y trouve embarrassé, et d’achever ce qui n’est pas encore au point de maturité ; mais les voies et les méthodes qui paraissent conduire à ces fins, tant dans la théorie que dans
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