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xxiij
DU TRADUCTEUR.

dre, la limiter et l’appliquer aux sujets les plus intéressans. Dans la 10e. je donnerai l’échelle ascendante et descendante des principes ; en y marquant non pas seulement trois degrés, comme je le faisois dans les premiers temps ; ce qui seroit commettre cette même faute que je reproche aux autres philosophes ; savoir : celle de s’élever, sans gradation, des faits particuliers aux principes les plus généraux, et de franchir d’un saut tout l’intervalle ; mais en marquant entre ces échelons principaux, et encore si éloignés les uns des autres, un grand nombre de degrés plus rapprochés, à chacun desquels l’esprit devra faire une pause ; degrés qui, pris ensemble, composeront l’échelle ascendante et inductive ; par laquelle il s’élèvera insensiblement des faits individuels aux principes généralissimes ; principes qui, une fois découverts et établis, composeront par leur ensemble la philosophie première, ou le réservoir des principes communs à tous les arts et toutes les sciences ; puis