Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/318

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admiration pour ce prince, que je devois considérer, non comme Alexandre-le-Grand, mais seulement comme le disciple d’Aristote, m’a peut-être entraîné un peu trop loin.

Quant à Jules-César, il n’est pas besoin, pour nous faire une idée de la vaste étendue de ses connoissances, de tirer des conjectures de son éducation, de ses amis ou de ses réponses, vu qu’elles brillent dans ses écrits et dans ses livres, dont les uns subsistent, et les autres malheureusement sont perdus. Or, 1.o cette admirable histoire de ses guerres, à laquelle il s’est contenté de donner le modeste titre de commentaires est entre nos mains ; histoire où toute la postérité admire le solide poids des choses et la vive peinture tant des actions que des personnes, unie à la pureté du style le plus châtié, et à la plus grande netteté dans la narration ; talent qu’il n’avoit pas simplement reçu de la nature, mais qui de plus étoit acquis et qu’il devoit aux préceptes et aux règles, comme le té-