trés. Car, de même que l’eau, soit qu’elle descende du ciel, soit qu’elle jaillisse des sources, se perdroit aisément, si l’on n’avoit soin de la ramasser dans des réservoirs, où elle pût, par cette union et cette accumulation, se soutenir et se fomenter elle-même ; but en vue duquel l’industrie humaine a imaginé les aqueducs, les citernes, les réservoirs, et les a décorés de divers ornemens ; afin que leur beauté et leur magnificence répondît à leur utilité et à leur nécessité. De même cette liqueur si précieuse des sciences, soit qu’elle découle de l’inspiration divine, soit qu’elle jaillisse des sens, se perdroit toute et s’évanouiroit en peu de temps, si on ne la conservoit dans les livres, dans les traditions, dans les entretiens, et, plus que tout, dans les lieux destinés à recevoir ces sciences, comme les écoles, les académies, les collèges, où elles ont un domicile fixe, et où elles trouvent de plus l’occasion et la facilité de croître et de s’accumuler.
Or, 1o. les dispositions qui regardent