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DES SCIENCES, L. II. CH. II.

croyons devoir lui attribuer une histoire propre et particulière, que notre dessein est de comprendre sous l’histoire civile, ainsi que l’histoire ecclésiastique.

Quant à la division de l’histoire naturelle, nous la tirons de la considération de l’état et de la condition de la nature, laquelle peut se trouver dans trois états différens, et subir, en quelque manière, trois espèces de régimes.

    plus rarement qu’il sera possible, et jamais sans nécessité. Que si quelques-uns de nos censeurs ayant pris d’avance le parti de nous refuser cette liberté, des motifs si raisonnables ne suffisoient pas pour les persuader, pas même pour les convaincre, voici deux réflexions qui les porteront sans doute à l’indulgence : l’une est que de tous les mots inutiles qu’ils emploieroient pour rejeter les mots nécessaires que nous avons imaginés, il n’en est pas un dont ces lecteurs si sévères pussent faire usage, si quelqu’un n’eût été assez hardi pour l’employer le premier ; l’autre est qu’il est encore plus déraisonnable de refuser des mots nécessaires, que de forger des mots inutiles, par la simple raison qu’après tout, le luxe, tout nuisible qu’il est, vaut encore mieux que l’indigence.