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PRÉFACE

sement à l’examen toutes ces opinions, soit religieuses, soit politiques, dont il n’est pas permis de douter précisément, parce qu’il est impossible de les prouver, et qu’ils ont adoptées sur parole ; je les mettrai ainsi en état de se dire à eux-mêmes, ce que je n’aurai osé leur dire publiquement. Car leur attention se portant d’abord vers ce qui les intéresse le plus ; savoir, leurs droits, une fois rendus capables de les chercher eux-mêmes, ils les chercheront, et par conséquent ils les trouveront ; ils les connoîtront un jour, et le lendemain ils apprendront à les défendre. «

» Ainsi, sans attaquer directement le trône ni l’autel, qui aujourd’hui appuyés l’un sur l’autre, et reposant tous deux sur la triple base d’une longue ignorance, d’une longue terreur et d’une longue habitude, me paroissent inébranlables, tout en les respectant verbalement, je minerai l’un et l’autre par mes principes ; car le plus sûr moyen pour tuer du même coup et le sacerdoce et la