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PRÉFACE

Mais Newton fut-il en cela disciple de Bacon ? Je l’ignore ; qui le sait ? et que nous importe ? La décision d’une telle question enrichiroit-elle notre esprit d’une vérité de plus ? Non, sans doute. Ce qui nous importe réellement, c’est de bien entendre ces deux grands maîtres, afin d’être d’abord en état de les imiter, et d’apprendre ensuite d’eux-mêmes à n’imiter personne.

III. Nous ne devons pas occuper long-temps nos lecteurs des difficultés de toute espèce que présente à chaque instant le texte original, telles que la prodigieuse diversité des matières, les fautes qui fourmillent dans toutes les éditions, lesquelles diffèrent toutes les unes des autres, le peu d’ordre qu’on trouve quelquefois dans les raisonnemens de l’auteur, lorsqu’il procède par la voie synthétique, dont il nous paroît avoir ignoré le vrai méchanisme, pour l’avoir trop méprisée, et dont il médit sans cesse, tout en la suivant comme il peut, etc. etc. etc. De tels détails seroient peu intéressans, et ne tendroient qu’à faire valoir le traducteur. Mais nous devons exposer les raisons qui peuvent justifier les différens partis que nous avons été forcés de prendre relativement à l’expression, et d’abord au style proprement dit.

Outre les constructions embarrassées, la monotonie des transitions et des finales, la longueur immense de certaines phrases dans ce premier ou-