Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/50

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mouvement est presque imperceptible hors des tropiques, et dans les zones tempérées, où les cercles qu’il décrit, sont plus petits ; mais qu’il est plus sensible entre les tropiques et dans la zone torride où ces cercles sont plus grands. En second lieu, la chaleur, peut-on dire encore, dilate toute espèce d’air, et cet air, ainsi dilaté, occupe un plus grand espace. Or, cet air tendant à occuper un plus grand espace, pousse nécessairement l’air contigu ; impulsion d’où naît cette brise dont nous parlons, et qui doit en conséquence se porter dans la même direction que le soleil ; cette dilatation dont elle est l’effet, ayant lieu successivement dans tous les points du cercle que cet astre décrit en vingt-quatre heures : le plus, cette brise doit être plus sensible dans la zone torride où le soleil est plus ardent ; et moins sensible dans les zones septentrionales, en vertu de la cause contraire. Il semble qu’il y ait ici un exemple de la croix, qui pourroit servir à lever l’équivoque,